Date de publication : 01/10/2025
Stéphane Velazco est propriétaire d’un bateau à moteur de type Cap Camarat, avec lequel il effectue des sorties en mer très régulièrement. Son bateau est stocké sur racks dans le port à sec de Port Adhoc Leucate depuis plus de 10 ans : depuis, il sort chaque semaine pour de courtes ou longues escapades en mer !
À bord de son Cap Camarat, seul ou accompagné d’amis et tout au long de l’année, il pratique la pêche de loisir autour du port – en zone maritime côtière, en zone hauturière, mais également sur l’étang de Leucate.
Ce qu’aime beaucoup Stéphane, en plus de naviguer et de pêcher de belles espèces, c’est de partager sa passion ! C’est la raison pour laquelle, notamment, il partage ses conseils de pêche et expériences sur la chaîne YouTube Ganguise Pêcheur.
Lorsque nous l’avons sollicité pour présenter une technique de pêche sur le blog Port Adhoc, le passionné n’a pas pu refuser… et ce n’est pas un, mais deux styles de pêche qu’il a souhaité vous présenter !
Le tenya et le madaï : deux techniques de pêche faciles à pratiquer
« Tout le monde connaît plus ou moins la pêche au tenya et la pêche au madaï. Mais peu de gens pratiquent vraiment ! Pourtant, tout le monde, ou presque, dispose déjà de l’équipement nécessaire dans sa boîte à pêche » commence Stéphane.
Le pêcheur plaisancier explique que ce sont deux techniques de pêche qui se mettent en œuvre facilement : « il n’y a pas besoin de beaucoup de matériel : juste une canne, un moulinet, quelques porte-appâts, des madaïs ou des tenyas, un petit leurre et quelques crevettes ».
En plus du peu de matériel, ces deux manières de pêcher ne demandent pas de préparation spécifique avant la sortie en mer : « on prend 5 ou 6 appâts au congélateur, une canne, 2 ou 3 leurres et hop ! On peut partir pêcher ».
Pêches au tenya et au madaï : comment bien pratiquer ?
La technique de la pêche au madaï
Dans le cadre de la pêche au madaï, le madaï est charger d’imiter un petit calamar.
« La technique, c’est de descendre le madaï au fond, en gardant toujours le contact avec la ligne. On le descend au fond, puis on le remonte de 3 à 4 mètres, puis on le redescend… et ainsi de suite ! On fait ce qu’on appelle l’ascenseur » explique Stéphane.
La technique de la pêche au tenya
La pêche au tenya est une autre technique elle aussi très appréciée par le pêcheur de Port Leucate : « Cette fois, pour pêcher au tenya, on utilise un hameçon plombé, une jupe et une crevette – soit entière soit décortiquée. »
La technique consiste à décoller légèrement l’appât, à environ 20-30 centimètres du fond, et à se laisser dériver en bateau. On reprend contact avec le fond de temps en temps.
Quels poissons avec ces techniques de pêche ?
« La pêche au tenya et la pêche au madaï sont deux techniques de pêche multi-espèces, que l’on pratique ici, à Port Leucate, mais que l’on peut aussi pratiquer, par exemple, en Atlantique » détaille le pêcheur passionné. « Le fait que ce soit une pêche multi-espèces, c’est intéressant pour les pêcheurs plaisanciers occasionnels, ceux qui ne veulent pas partir pour de très grosses sessions de pêche, ou pour ceux qui n’ont pas envie de faire l’acquisition de trop de matériel spécifique. »
Les deux styles de pêche à pratiquer en Méditerranée ou ailleurs sélectionnent généralement des sparidés, ou des poissons nobles comme le pageot, le pagre, la dorade, le sar, le loup…
« Pagre, pageot, sar, loup ou autre poisson… au madaï ou au tenya, c’est un peu la pêche surprise ! Les sarans, très voraces, aiment aussi beaucoup ces techniques : généralement, on fait 9 sarans pour 1 poisson noble… c’est un peu embêtant, mais c’est le jeu ! » rigole Stéphane.

Il rappelle : « Une fois vos prises de bonne taille capturées, n’oubliez pas de couper la nageoire caudale de chaque poisson pour être en accord avec la réglementation ! ».
Pour le tenya ou le madaï, quel matériel de pêche ?
Pour pêcher au tenya ou au madaï, Stéphane utilise :
- Une canne polyvalente d’une longueur comprise entre 2 et 2,40 mètres
- Un moulinet casting de taille 3000 à 4000
- Une petite tresse PE1 14 centièmes
- Du fil fin.
« Je recommande toujours d’utiliser du matériel léger, plutôt que des cannes grosses et lourdes : en effet, plus le matériel est fin, plus on gagne en sensibilité. Pour le plombage, il faut compter 1 gramme à 1,5 gramme par mètre de fil soit, par exemple, 10 à 15 grammes pour 10 mètres ».
Enfin, quels sont les appâts qui fonctionnent le mieux ?
- Pour pêcher au madaï, Stéphane explique qu’il est possible d’accrocher un petit morceau de calamar pour donner plus d’attractivité.
- Pour pêcher au tenya, il conseille d’utiliser une crevette décortiquée ou non, de petites crevettes grises ou, comme lui, de petites gambas surgelées. « On les trouve partout et on peut facilement en conserver, chez soi, au congélateur ! ».
Dans quelles conditions est-il recommandé de pratiquer ?
Concernant les conditions spécifiques pour pratiquer ces types de pêche, il est plus confortable et efficace de choisir un moment où la dérive n’est pas trop importante : idéalement, selon Stéphane, il faudrait que la dérive soit comprise entre 0,3 et 0,8 nœuds : « trop de vent, trop de courant, trop de dérive… en pêche, ce n’est jamais bon ! ».
Pêche au madaï et au tenya : quels records pour notre pêcheur, et dans quelle zone de pêche ?
« Au tenya, mon record de pêche est un énorme loup, de 5 à 6 kilos, attrapé au printemps dernier. Au madaï, je pêche régulièrement de très gros pagres, de 4 à 5 kilos. Mais je les pêche très loin, au large : il faut le permis de navigation hauturier et un bateau bien équipé. En pêche côtière, on peut régulièrement capturer de petits pagres, d’un poids généralement compris entre 500 grammes et 1 kilo : ça reste très agréable ! »
Autour de Port Leucate, selon le passionné, la meilleure zone de pêche est vers les falaises : « là ou y a du rocher, il y a toujours plus de concentration de poissons ! ».
Le conseil de Stéphane, pêcheur expérimenté
Dans le cadre de cet article, Stéphane a souhaité donner un dernier conseil aux pêcheurs plaisanciers : insister !
« En mer, c’est incroyable : des jours, rien ne va mordre. Pourtant, en revenant sur la même zone et avec la même technique, le lendemain, on peut faire du poisson… En mer, les conditions changent très vite, et c’est la surprise à chaque fois. »
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